René Suttel : Différence entre versions

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'''René Frantz Jean Suttel''', né le 01 septembre 1912 dans la commune du Puy 1 (aujourd’hui le Puy-en-Velay) et mort le 20 novembre 1980 à Murviel 2, est un médecin Français et membre de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est principalement connu pour avoir cartographié le [[Grand Réseau Sud|GRS]] de carrières de Paris pour le compte des FFI avec son collègue et ami [[Jean Talairach]]. Et pour avoir participé aux combats de la Libération de Paris ayant sous ses ordres une équipe de médecins a soigné et transporté plus de 180 blessé.
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'''René Frantz Jean Suttel''', né le 01 septembre 1912 dans la commune du Puy 1 (aujourd’hui le Puy-en-Velay) et mort le 20 novembre 1980 à Murviel 2, est un médecin Français et membre de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est principalement connu pour avoir cartographié le [[Grand Réseau Sud|GRS]] de carrières de Paris pour le compte des FFI avec son collègue et ami [[Jean Talairach]]. Et pour avoir participé aux combats de la Libération de Paris ayant sous ses ordres une équipe de médecins a soigné et transporté plus de 180 blessés.
  
  

Version du 3 octobre 2020 à 20:13

René Frantz Jean Suttel, né le 01 septembre 1912 dans la commune du Puy 1 (aujourd’hui le Puy-en-Velay) et mort le 20 novembre 1980 à Murviel 2, est un médecin Français et membre de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est principalement connu pour avoir cartographié le GRS de carrières de Paris pour le compte des FFI avec son collègue et ami Jean Talairach. Et pour avoir participé aux combats de la Libération de Paris ayant sous ses ordres une équipe de médecins a soigné et transporté plus de 180 blessés.


Biographie

Origines

Né au Puy (Haute-Loire) en 1912, il fait des études de médecine. Il effectue ses classes de 1932 à 1933 dans les services de Santé des armées où il sera rappelé en 1940 atteignant le grade de lieutenant 3.

Seconde guerre mondiale et Résistance

Premiers actes de résistance

En 1941 fait acte de Résistance en fournissant de faux papiers et de faux certificats aux clandestins. Il habite alors à Limoge sous l’identité de Pierre Berthier. Recherché par la Gestapo, il échappe de peu à l’arrestation en fuyant pour Paris 4, 5.

La découverte des carrières

À Paris, il rentre comme interne en médecine à l’hôpital Sainte-Anne et rencontre Jean Talairach en 1942 6. C’est à cette époque qu’ils découvrent les carrières probablement par le biais de l’abri de Défense Passive qui avait été aménagé sous l’Hôpital 7, 8. Il commence alors une cartographie du réseau de galeries, leur but n’étant alors que de satisfaire leur curiosité d’étudiants sur ce lieu.

En parallèle, il rentre dans un réseau de Résistance spécifique à l’hôpital : “Les Anges” sous les ordres du Colonel Georges Bréchat (chef des FFI du XIVe arrondissement).9 En 1943, ce groupe est contacté par le biais d’un autre groupe de Résistance de la Presse par une personne se présentant sous le pseudo de Morel. Celui-ci dont l’identité reste sujette à débat est en lien avec le Colonel Rol-Tanguy et se dit très intéressé par l’amorce de plan fourni par Suttel et Talairach.

Une rencontre est organisée sous terre avec ce Morel qui va parcourir avec eux une partie des galeries autour de l’hôpital Sainte-Anne, de la rue Saint-Jacques et de la rue de la Santé. C’est à ce moment qu'arrive un incident, une lumière est visible au bout d’une galerie. Ne sachant de qui il peut s’agir, le groupe de Suttel s’éloigne alors. C’est la seule et unique fois pendant la guerre où les médecins croiseront quelqu’un dans les carrières.10

Malgré cet incident, Morel reste intéressé par le potentiel qu’offre les carrières et demande à Suttel et Talairach de continuer leur plan et si possible de s’approcher des abris allemands dans le nord du réseau afin d’en délimiter le contour.

Dans cet optique, les deux médecins aidés parfois de collègues amis descendent une nuit sur deux dans les carrières afin de compléter leur plans. Ils notent l’emplacement exact des sorties possibles, le nombre de marche des escaliers et les repères les plus visibles. (Inscriptions (SA, inscriptions d’étudiants etc) , dessins (paires de lunettes, flèches etc) ainsi que certaines plaques de rues et de consolidations). De plus, il réussiront à pénétrer les galeries fermées par les allemands, à obtenir les clefs de certaines entrées surveillées et à saboter des installations électriques.

Leur détermination permettent à Morel de transmettre rapidement les plans aux services des FTP d'île de France. Et de préparer l’installation du Poste de Commandement du Colonel Rol dans l’abri des services techniques de la ville de Paris. Il semble qu’il ait été interrogé par la Gestapo en 1943 avant d’être relâché. 10

Après-Guerre

Notes et références

  • 1 - Dossier « SUTTEL » - archives du service historique de la Défense - cote GR16P559224
  • 3 - "Dès 1941, aide de toute son autorité les clandestins en leur procurant de faux certificats" "Fiche de renseignement concernant l'État des services d'un memebre F.F.I." - Dossier « SUTTEL » - archives du service historique de la Défense - cote GR16P559224
  • 4 - "Dossier d'Homologation au grade FFI", page 2 - Dossier « SUTTEL » - archives du service historique de la Défense - cote GR16P559224
  • 7 - Lettre de Talairach, document de famille. (à ajouter à un drive)
  • 8 - "Dossier d'Homologation au grade FFI", page 2 - Dossier « SUTTEL » - archives du service historique de la Défense - cote GR16P559224 "Depuis 1942 jusqu'à la Libération fait partie des organisation de Résistance de l’Hôpital SAINTE-ANNE et s'est signalé à la fois par son action militaire et sanitaire. A la demande de Mr le Colonel Rol Tanguy, Exploré les catacombes de la rive gauche en fournissant un plan détaillé aux organisations de Résistance, sabotant les installations allemandes des abris souterrains de la Luftwaffe et de l'État Major allemand et relevant le plans de ces abris."
  • 9 - Avis de la commission régionale en date du 23 Décembre 1947 - Dossier « SUTTEL » - archives du service historique de la Défense - cote GR16P559224 "Entré dans la résistance mouvement groupe des anges sous les ordres du colonel Bréchat en janvier 1942."
  • 10 - René Suttel, Catacombes et Carrières de Paris, Paris, éditions Sehdacs
  • 11 - Homologation de grade F.F.I - Dossier « SUTTEL » - archives du service historique de la Défense - cote GR16P559224 "Était lieutenant de réserve grade armée depuis mars 1940. Durant l'occupation exerçait son doctorat pendant un an. À du abandonner étant recherché par la Gestapo en 1943. Relâché, a repris ses fonctions d'interne à Ste-Anne"